Un
cadre et un contexte propices à la
discrimination
En 2004 et 2005, différents groupes de personnes transgenres
et transsexuelles se sont constitués en association ou
en collectif avec la volonté de s’imposer dans l’espace
public, d’êtres visibles et intelligibles, de provoquer
du débat hors des cabinets de psychiatrie. Le transsexualisme
a donné lieu à des émissions de télévision
tout au long de ces 20 dernières années, à des études écrites
qui permettent à des érudits rationalistes de se
proclamer expertEs en la matière et nous faire partager
leur crise des certitudes. Notons qu’en l’absence
de reconnaissance sociale, de l’existence d’un groupe
Trans’, la transphobie n’existe pas semble t’on
dire. On ne pourrait donc discriminer ce(ux) qui n’aurai(en)t
pas de substance !
Emissions de débat, documentaires ou films montrent la
transidentité avec plus ou moins de clarté, de
souci pédagogique ou humain ; le thème est spectaculaire
dans sa nature même : un homme devenu femme ou l’inverse
! Ce n’est pas banal comme sujet de questionnement moral
ou philosophique, social ou religieux, psychologique ou psychiatrique à en
croire l’intérêt de Colette Chiland, Patricia
Mercader ou Pierre-Henri Castel pour ne citer qu’eux.
La transidentité doit-elle se montrer, s’expliquer
et se légitimer sur des plateaux de télévision
ou bien doit-elle être moquée sur l’autel
du divertissement ?
Transphonies[1] et Transphobie
Mission impossible
Nous avons recueilli des centaines d’impressions, de points
de vue, d’opinions qui nous font penser qu’expliquer
la transidentité au grand public en l’état
du débat est peu ou prou une mission impossible. Face à cette
difficulté, nous avons observéune militance du
sans-voix, dans la première génération
(années 80-90) à quelques exceptions près,
laquelle butait contre le mur d’une politique de l’identitaire
la ramenant toujours à un « trans-sexualisme ».
Un peu comme s’il n‘était même
plus nécessaire d’obliger une personne à mettre
une étoile jaune, ou un triangle rose ; c’est
la victime qui se désigne, le prisonnier qui s’enferme,
le discriminé qui s’exclut. A ce petit jeu, c’est
le tortionnaire qui gagne à tous les coups. La nouvelle
génération pose : trans’ et fière
de l’être et rompt avec l’engrenage de la victimisation.
Les trans’ sont des monstres pour certains, des fous pour
d’autres, entre ces deux visions on trouve toutes sortes
de qualificatifs recueillis sur des années de « micro
trottoirs » sur la scène du réel jusque
dans les émissions de télévision :
…des vicieux, des pédés, des dingues, des homos refoulés,
des enculés, des marginaux aux marginaux eux-mêmes, des êtres
qui souffrent, des exclus, des gens bizarres, des machins, des castrés,
des travelos, des choses, des bidules, des phénomènes de foire,
des êtres humains en détresse, des erreurs de la nature, des êtres
fascinants, des femmes ambiguës…
Pour ce qu’il faudrait faire d’eux, quelques
exemples :
…les tabasser, les tuer, les exterminer, les aider, les accepter, les
comprendre, les intégrer…
Ces propos ne sont en rien le fruit de notre imaginaire mais
bien d’une collecte de longue haleine effectuée
sur des chantiers, des cours d’école, des bancs
universitaires, des administrations, et issus d’un plombier
comme d’un ingénieur, d’une maîtresse
de maternelle comme d’une secrétaire de la sécurité sociale,
d’un père de famille comme d’un célibataire,
d’une lesbienne comme d’une hétérosexuelle
notoire, au lendemain d’une émission, d’un
film, d’un documentaire. Tous les âges, toutes les
catégories socioprofessionnelles, tous les sexes et attirances
affectives possibles pour si peu de termes, si évocateurs.
Mais il faut heureusement noter que là où certains
ont dit “ pédés ” ou “ enculés ”,
d’autres ont parlé “ d’homos refoulés ”,
que là où on s’est exclamé “ les
accepter ”, d’autres ont précisé “ les
intégrer ”.
Cependant, cela n’empêche personne de croire que
les conditions de vie se sont améliorées pour ces
personnes, même si l’ombre de la prostitution ou
de l’agression plane toujours sur eux. En résumé :
si l’on voit des émissions sur les transsexuels,
cela ne peut qu’améliorer leur sort pour
les uns, c’est dangereux et ça peut créer
des vocations pour les autres ; un choix, un courage
incroyable, expressions qui côtoient abominations,
horreur intégrale ou encore boucherie. Mais
comment expliquer le silence, la mutité jusqu’au
sans fond ?
Le transsexualisme télévisuel : l'invention d'une
transidentité ?
A partir de l’échantillon (précisé en Sources),
nous avons dégagé un certain nombre d’étapes
relatives au traitement du sujet dit transsexuel sur les plateaux
de télévision, de la transidentité dans
les documentaires. Comment présenter et montrer une personne
dite trans’, comment décrire et narrer un état
de transidentité ?
Que disent-elles (les personnes concernées, amiEs et familles),
que disent-ils (journalistes, animateurs, juristes, médecins,
l’homme de la rue) ? Les mises en scène détiennent-elles
les clés des dénotations et des connotations qui
forment le parti pris de la compréhension et des rejets,
de jugement émotionnel et/ou de la conscience réflexive
?
Comment se conclut une telle approche dite informative et non
iconographique à raptus émotifs ? Où se
trouve la parole dans l’image ? Sacrilège ou voyeurisme,
violence des images ou de la parole ? Que reste-t-il de cette
narration de l’impossible ? Le silence de l’image
pour la lumière de la voix, la réflexion contre
l’émotion, mais est-ce vraiment cela que vous
voulez ? rétorqueraient certaines de ces personnes
que l’on ne sait où mettre, dont on ne sait que
faire et quoi leur dire.
Myriam et les garçons ou comment jeter les trans à l’opprobre
publique
Un synopsis
Tout récit a un scénario, une trame, un fil conducteur,
une histoire écrite d’avance en somme. Celle de
cette émission reprend l’idée de la tromperie
et du mensonge. « There’s something about Miriam » (2004)
de la chaîne Sky One qui ne l’oublions pas est un
reality show ; un jeu à la Crying Game reprendront
les tabloïds britanniques.
Pour expliciter, imaginons un jeu tel que Marjolène,
une bachelorette draguée par six jeunes gens,
qui se révélerait être à la fin du
jeu, un homme. Car la pétillante Miriam est une jeune
transsexuelle mexicaine pré-op (avant opération).
Les candidats ont assigné avec succès la chaîne
en justice, voulant interdire la diffusion d’une émission
les ayant humiliés selon leurs avocats, certains affirmeront
même avoir subis un traumatisme grave ; ils avaient
en effet embrassé Miriam.
Le synopsis transmit par TF6 est le suivant :
Avec Myriam et les garçons, TF6 propose de découvrir
un Bachelorette d'un genre nouveau. Tous les ingrédients
de ce programme de télé-réalité sont
réunis : une belle maison, une fille superbe, Myriam,
et 6 garçons prêts à tout pour la séduire.
Mais Myriam a un énorme secret que seuls ses prétendants
ignorent : Myriam est une fille différente des autres.
Myriam est en fait… un homme.
Les sites Internet reprennent l’information ainsi, extraite :
Myriam et les garçons" arrive sur TF6 avec Vincent
McDoom
TF6 lance un programme Real Tv qui a déjà fait
parler de lui "Myriam et les garçons", une
sorte de "bachelor transexuel" présenté par
Vincent Mcdoom à partir du mercredi 8 mars à 22h20.
Myriam cache un "détail".
L'émission de télé réalité sulfureuse
Myriam et les garçons arrive sur TF6... C'est le mercredi
8 mars à 22h20 que débute la diffusion de ce
concept ( la version originale et non une déclinaison
française ) Ce, durant six semaines.
C'est Vincent Mc Doom qui présentera chaque semaine
en début d'émission ce qui attend les télespectateurs
de TF6.
Diffusée en 2004 sur Sky One, en Grande-Bretagne,
l'émission a engendré pas mal de réactions...
Tous les ingrédients de Bachelorette sont là : 6
beaux garçons prêts à tout pour séduire
une jolie fille dans un cadre idéal ( villa de
luxe, piscine...) durant deux semaines...
Le hic : les garçons ignorent que Myriam a
un détail que n'ont pas habituellement les demoiselles...Les
prétendants ignorent tous que Myriam est un homme...
Le cinéma s’était fait les dents sur les
homosexuels dans les années cinquante, en général
des psychopathes veules et meurtriers. La transidentité connaît
le même phénomène malgré quelques
films « amicaux »…
On sait que les violences verbales et physiques trouvent souvent
leur origine dans les représentation stigmatisantes qui
infériorisent l’Autre à travers des caractéristiques
physiques et morales négatives. L’histoire est un
récit plein des cris et de fureur pour reprendre Shakespeare,
certes mais aussi pleine d’erreurs. Notamment celle d’accepter
qu’une partie de la population puisse discriminer une partie
de ses membres pour des questions ethniques, sexuelles ou d’expressions
d’identité de genre… Les bonnes raisons n’ont
jamais manqué, les atrocités inhérentes
non plus…
« Imaginons une belle Villa et six garçons
musulmans et une fille qui a un secret… elle est juive !
Imaginons une belle Villa et six garçons très légèrement
xénophobes et une superbe jeune femme et il se trouve
que son père est noir ! »… Ces
exemples sont déplaisant à écrire. La perspective
qu’un tel scénario soit possible fait frissonner
de dégoût et d’effroi à la fois. Pour
les personnes trans’, tel est l’enjeu. Etre une nouvelle
fois moquéEs et jetéEs à l’opprobre
publique.
Un fait qui vient tout juste de se produire au Portugal[2] :
Gisberta, immigrante brésilienne, transsexuelle,
séropositive, toxico-dépendante, prostituée
et sans-abri, a été retrouvée morte le
22 Février 2006 au fond d'un puits plein d'eau profond
de dix mètres, dans un bâtiment inachevé de
Porto la seconde ville du Portugal. Le crime a été avoué par
un groupe de 14 garçons mineurs de 10 à 16 ans,
la plupart d'entre eux faisant partie d'une institution d'accueil
pour mineurs, financée par le système public
de protection sociale mais sous la responsabilité de
l'église catholique.
A la suite de cet aveu, les détails de cet acte terrible
ont été découverts. La victime était
dans un très mauvais état de santé,
et était fréquemment persécutée
par les garçons, victime d'insultes et d'agressions.
Le 19 février, un groupe de ces garçons est
entré dans l'édifice inachevé et abandonné où Gisberta
passait les nuits, l'a ligoté, l'a bâillonné,
et l'a agressé avec une extrême violence à coup
de pieds, de bâtons et de pierres. Le groupe a aussi
avoué avoir introduit des bâtons dans l'anus
de Gisberta, dont le corps présentait des blessures
importantes dans cette partie, et l'avoir abandonnée
dans ce local. Le corps présentait également
des marques de brûlures de cigarettes.
Les 20 et 21 février, ils sont revenus au local et ont de nouveau
pratiqué les agressions. Le matin du 21 au 22 Février, il ont
finalement jeté le corps de Gisberta dans le puits afin de tenter
de masquer leur crime. L'autopsie déterminera si à ce moment
la victime était encore vivante ou non. Le fait que le corps ne flottait
pas, mais gisait au fond de l'eau du puits semble indiquer qu'elle serait
morte par noyade.
En mars 2005, c’est Mylène, transsexuelle de 38
ans qui a été retrouvée morte décapitée à Marseille, émasculée
et criblée de coups de coups de couteaux. Les détails
de ces crimes sont si forts qu’il est difficile d’en
donner tous les détails et la perspective des souffrances
endurées par ces personnes donne la nausée.
L’oppression que vivent les personnes trans’ est
quotidienne dans une société où n’existent
que deux sexes sociaux. L’insulte est monnaie courante,
pourtant la discrimination de genre a été rejetée
par la HALD sous prétexte que nous étions hommes
ou femmes à l’arrivée. Mais qu’advient-il
des personnes dont le physique interdit l’anonymat, des
personnes qui ne peuvent et/ou ne souhaitent pas l’opération,
des personnes qui ne peuvent pas changer leur état-civil ?
La discrimination en dit long sur ces états de fait au
sein d’une société qui se dit en progrès
et dont quelques têtes pensantes n’hésitent
pourtant pas à parler d’hérésie en
ce qui concerne les transidentités. Ces “ têtes ” ne
pèsent-elles pas le poids de leurs propos ? Nous
connaissons quelqu’un chez nous, en France, qui parle de
races inférieures, et d’autres se sentent alors
autorisés à jeter un Maghrébin dans la Seine.
Remarque et comparaison exagérées ? Sûrement
pas, pour celui qui est allé rencontrer les personnes
dites trans’ dans leur quotidien, dans la réalité qui
leur est imposée et que le psychiatre n’appréhendera
jamais depuis son cabinet confortable et bien chauffé.
Rien ne justifiera jamais une vie sacrifiée sur l’autel
du divertissement et en tant qu’universitaire en science
de l’information et de la communication et femme trans’ je
m’interroge : accepter ! Et au nom de quoi ?
Karine Solène Espineira
Chargée de communication
Directrice de l’association trans’ Sans Contrefaçon à Marseille
Entre
autres sources :Et
il voulut être une femme, de Michel Ricaud[3]. Le
choix, d’Anthony
Page[4].
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?, Antenne 2[5].
Reportages : D’un sexe à l’autre,
TF1[6].
En Quête de Vérité, TF1[7]. Prostitué(e)s,
de Mireille Dumas[8].
Envoyé Spécial : Les femminielli, France
2[9].
Bas les Masques, France 2[10].
Tout est possible, TF1[11].
Thema, ARTE : Gare aux transsexuels (Transsexual Menace),
de Rosa Von Praunheim ; I Don’t Wanna be a boy,
d’Alec Behrens et Marijn Muyser …
LE DROIT DE SAVOIR : Faits divers, « Camille
et Monica, le mariage interdit d’un couple transsexuel,
TF1, mercredi 15 juin 2005.
On NE PAS PLAIRE A TOUT LE MONDE, présence de Camille
et Monica, émission animée par Marc-Olivier Fogiel
et Guy Carlier, France 3, dimanche 1er mai 2005.
Le JOURNAL DE LA SANTE, La Transsexualité, émission
présentée par Michel Cymes et Marina Carrères
d’Encausse, France 5, jeudi 14 avril 2005.
J’Y VAIS, J’Y VAIS PAS ?, Comment assumer mon
identité sexuelle ?, émission présentée
par Valérie Benaïm, France 3, novembre 2004.
Ça se discute, Sexualité : comment assume-t-on son ambiguïté ?, émission
de Jean-Luc Delarue, France 2, octobre 2004.
LOLA-MAGAZINE FEMININ, Le désir d’être
femme, présentée par Lio, Arte, août
2004.
C’EST QUOI L’AMOUR, Homme, Femme ! Peut-on être
les deux à la fois ?, émission animée
par Carole Rousseau, TF1, avril 2004.
Vie Privée, vie publique, Des couples pas comme les
autres, invitée Andréa Colliaux, France 3,
2003.
Thema Arte, XXY Enquête sur le troisième sexe :
Les hermaphrodites, univoque, équivoque, documentaire
d’Ilka Franzmann, Allemagne, 2002 ; Le mythe de
l’hermaphrodite, documentaire de Thomas Schmitt,
Allemagne, 2002 ; Southern Comfort, documentaire
de Kate Jones-Davis, Etats-Unis, 2000 ; Arte, 2002.
C’EST QUOI L’AMOUR ?, Troubles de l’identité sexuelle, émission
animée par Carole Rousseau, TF1, décembre 2001.
CE QUI FAIT DEBAT, émission de débat en direct
présentée et animée par Michel Field, France
3, 2001.
Le droit de savoir, Planète Transsexuelle, Enquête
sur le 3e sexe, TF1, 2001.
Ça se discute, Transsexuels, hermaphrodites, travestis, androgynes
: comment vit-on la frontière ?, Emission de Jean-Luc Delarue,
France 2, 2000.
Thema Arte, Je est un(e) autre : Transsexual Menace,
de Rosa Von Praunheim, 1996 ; I Don’t Wanna be a boy,
d’Alec Behrens et Marijn Muyser, 1995 ; Finishing
School, Kate Jones-Davies, 1995 ; Arte, 1998.
Envoyé Spécial, Les femminielli, magazine
de Paul Nahon et Bernard Benyamin, France 2, 1996.
Bas les Masques, Je suis né(e) dans la peau d’un
autre, émission de Mireille Dumas, France 2, 1996.
Tout est possible, présentée par Jean-Marc Morandini,
invitée Christelle J., 1996.
Tout est possible, J’ai changé mon corps,
invitée : Gina Noël, présentée
par Jean-Marc Morandini, 1994.
Bas les masques, Je ne suis pas celle que vous croyez, émission
présentée par Mireille Dumas, 1993.
Français si vous parliez, Je me travestis, et alors
?, émission animée André Bercoff, 1993.
Reportages, D’un sexe à l’autre,
Magazine de Michelle Cotta et Henri Chambon, TF1, 1992.
En Quête de Vérité, Emission présentée
par Jean-Pierre Foucault, TF1, 1992.
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?, d’Armand Jammot, Antenne 2,
1987.
Spécial traverses, Le corps de mon identité,
documentaire de Jacques-René Martin, FR3, 1983.
[1] Transphonie :
la voix et la culture du groupe Trans’.
[2]Extrait du
communiqué de
presse de Jó Bernardo et Sérgio Vitorino pour le
Mouvement des Panteras Rosa, Portugal – Front de Combat contre
l'Homophobie et ªT. - Association d'Etude et de Défense
du Droit à l'Identité de Genre - Communiqué de
Presse - Samedi, 25 Février 2006 ASSASSINAT DE GISBERTA
[3] Proserpine,
1977.
[4] L'histoire
véridique de l'entraîneur de Martina Navratilova :
Renée Richards qui fut aussi joueuse professionnelle
et classée vingtième mondiale, téléfilm
de 1986, inspiré du roman Second Serve.
[5] Emission
(film et débat) d'Armand Jammot et présentée
par Alain Jérôme ; réalisation :
Jean-Luc Léridon ; Gilbert Khan à SVP,
1987.
[6] Magazine
de Michelle Cotta et Henri Chambon.
[7] Emission
présentée par Jean-Pierre Foucault ; rédacteur
: Patrick Meney ; réalisation : Gérard
Louvin, 1992.
[8] Trilogie
sur les prostitutions hommes, femmes et transsexuels.
[9] Magazine
de Paul Nahon et Bernard Benyamin, 1996.
[10] Emission
de Mireille Dumas, 1996.
[11] Emission
présentée par Jean-Marc Morandini, 1996.
Transidentity
and médias
A framework and a context favourable to discrimination
In 2004 and 2005, various groups of transgender and transsexual
people made up associations and collectives wishing to
impose themselves in the public space, to be visible and
intelligible, to induce discussion out of psychiatric surgeries.
Transsexualism induced telecasts during all these twentiy
years, papers which allows rationalist scholars to proclaim
themselves as expert of the topic and make us share their certainty
crisis. Let us note that in the absence of social
recognition, of the existence of a trans' group, transfobia
doesn’t exist, we seem to say. We couldn't discriminate
against that/those who wouldn't have substance!
Debate telecasts, documentaries or films show the transidentity
with more or less clearly, concerned about education and
humaneness; the topic is spectacular in its nature itself:
a man who became woman or the contrary! It is an unusual
topic of moral or philosophic, social or religious, psychological
or psychiatric questionning if you believe Colette Chiland,
Patricia Mercader and Pierre Henri Castel's interest to
quote only them.
Must transidentity show, explain and legitimate itself on
television stages or be laughed at on intertainment altar?
Transphonies[1] and
Transphobia
Mission impossible
We collected hundreds of impressions, point of view, opinions
which make us think that explaining transidentity to the
general public is in the state of the discussion is more
or less an impossible mission. Faced with this difficulty,
we noted a militancy of the voiceless in the first generation
(years 80-90), with a few exceptions, which was bumping
against the wall of a policy of the identary always bringing
it back to a "trans-sexualism".
A little like it was even no more necessary to force someone
to put a yellow star or a pink triangle; it's the victim
who point out her/himself, the prisoner who shut himself
in, the discriminated who excludes himself. At this little
game, the torturer is bound to win. The new generation
takes up a pose : trans' and proud to be and breaks with
the spiral of victimization.
Trans' are monsters for some, mads for
others, between these two visions one finds all kinds of
world collected during years of "micro-game" on
the stage of the real until in the telecasts:
…Vicious, queers, screwy,
repressed homosexuals, bastards, the fringe elements
of fringe elements themselves, beings who suffer, excluded,
strange people, thingies, castrated, trannies, drag
queens, things, whasit, freak, human beings in distress,
mistakes of the nature, fascinating being, ambiguous
women…
For what it has to be done with them, a few examples :
These remarks are not at all the fruit of our fancy but
just the result of a long term collection done on sites,
in play grounds, in universities, in administrations, and
from a plumber as well from an engineer, from nursery school
teacher as well from a Social Security secretary, from
a father as well from a single, from a lesbian as well
from a notorious heterosexual woman, the day after a programme,
a documentary. All the ages, all the socio-professionnal
categories, all the possible sexual and affective attraction
for so little words, so much evocative.
But we have happily to note that where some said "queers" or "bastard",
other spoke about "repressed homosexual", that
where one acclaimed "to accept them", other precised "to
integrate them".
However, this doesn't prevent anyone to believe that the
living conditions improved for these persons, even if the
shadow of prostitution and attacks still hovers over them.
Briefly, if one see programmes about transsexuals, this
can only improve their fate for some, it is
dangerous and can create vocations for others; a choice,
an unbelievable courage, expressions which meet loathing,
complete horror or butchery. But how to explain
the silence, the mutism until the bottomless?
Televisual transsexualism : the invention of a transidentity
?
From the sample (precised in Sources)),
we identified many steps related to the presentation of
the topic so called transsexual on television stages, of
transidentity in documentaries. How to present and show
a person so called trans', how to describe and narrate
a state of transidentity?
What do they say (the affected person, friends and family,
what do they say (journalists, animators, lawyer, physicians,
the mob) ? Do portrayings hold the keys of denotations
and connotations which make up the commitment of understanding
and rejections, of emotional judgments and/or reflexive
awareness?
How is concluded such an approach so called informative
and not iconographical with emotional raptus ? Where does
one find words in the picture ? Sacrilege or voyeurism,
violence of pictures or words ? What remains of this narration
of the impossible ? The silent of the picture for the light
of the voice, the reflexion against the emotion, but is
it really what you want ? Some of these persons who don't
know where to put, we don't know what to do with them and
to tell them.
Myriam and boys or how to plunge trans' into public infamy
A synopsis
All story has a scenario, a storyline, an unifying thread,
in short a story written in advance. The one of our telecast
repeats the idea of deception and liar. "there is
something about Myriam" (2004) by the channel Sky
One which is, let us not forget it, a reality show, a game
in the style of Crying Game repeating british
tabloids.
To explain, let us imagine a little a game as Marjolène,
a bachelorette chatted up by six young people who at the
end of the game would reveal herself as being a man. Because
the bubbly Myriam is a young mexican pre-op transsexual.
The candidates sued the channel successfully, wanting to
prohibit the broadcasting of a telecast which humiliated
them according to their attorneys, some assert to have
suffered a serious traumatism; they in fact kissed Myriam.
The synopsis relayed is as follows :
With Myriam and the boys, TF6 offers to discover
a new generation Bachelorette. All the ingredients
of this programme of TV reality are combined : a beautiful
house, a magnificient girl, Myriam, and 6 boys who
would stop at nothing to charm her. But Myriam has
a huge secret which is ignored only by her pretenders
: Myriam is a girl different from others. Myriam is
in fact… a
man.
Internet sites repeat the information thus extracted :
"Myriam et les garçons" comes on
TF6 with Vincent Mc Doom.
TF6 is launchs a Real TV programme which yet got
oneself talked about: "Myriam et les garçons",
a kind of "transsexual bachelor" presented
by Vincent Mc Doom from Wednesday 8th March at 10.20
pm.
Myriam conceals a "detail".
The whiffed of scandal telecast "Myriam et les
garçons" comes on TF6… It is on Wednesday
8th March at 10.20 pm that is beginning the broadcasting
of this concept (the original version and not a french
variation). This, during six weeks.
It's Vincent Mc Doom who will present each week at the
beginning of the telecast what awaits the TV6 viewers.
Broadcasted in 2004 on Sky One, in Great Britain,
the telecast generated many reactions…
All the ingredients of Bachelorette are here : 6
handsome boys ready to do everything to entice a beautiful
girl in an ideal setting (luxury villa, swimming pool)
during two weeks…
The snag : the boys don't know that Myriam has a
detail that young ladies usually don't have… The
pretenders are unaware that myriam is a man…
A single search google gives an idea of what is yet told
on forums and jokes which are not wicked, we say generally
condescendingly begin to express themselves. We must not
underestimate these "jokes" no more than those
about foreigners or women when the borderlines with xenophobia
and sexism are so slender.
The cinema cut one's teeth on homosexuals in the 50's,
generally psychopath spineless and murderer. Transidenty
experiences the same phenomenon in spite of a few "friendly" films.
We know that verbal and physical violence often have their
origines in the stigmatizing representation which makes
the other feel inferior through negative moral and physical
characters. The story is a relation full of screams and
rage to repeat Shakespeare, certainly but also full of
mistakes. Particularly the one to accept that a part of
the population will be able to discriminate against a part
of its members for ethnical, sexual or gender identity
expression matters… Good reasons never lack, the
inherent atrocities either…
"Let us imagine a beautiful villa and six muslim boys and a girl who has
a secret… She is jewish ! Let us imagine a beautiful villa and six boys
slighly xenophobic and a fine-looking girl and it turned out that her father
is black !" These exampls are unpleasant to write. The prospect of such
a scenario will be possible give me tremble of aversion and dread at a time.
For trans' persons, such is the stake. Being an other time mocked and plunged
into public infamy.
A fact which just happened in Portugal[2] :
Gisberta, brasilian immigrant, transsexual,
HIV positive, drug addicted, prostitute and homeless,
was found dead at the bottom of a ten meters deep well
full of water, in an unfinished building at Oporto, the
second largest city of Portugal. The murder was confessed
by a group of 10 to 16 years old under age boys, most
of them belonging to a hosting institution for minors
founded by the public system of social protection but
under Catholic Church responsibility.
Following this confession the details of this terrible
action were discovered. The victim, was in a
very poor health condition and was frequently persecuted
by the boys, victim of insult and assault. On the 19th
February, a group of these boys went into the uncompleted
and abandonned building where Gisberta was spending
the nights, tied her up, gagged her, and attacked her
extremly violently with kicks, sticks and stones. The
group also confessed to have also introduced sticks
in the anus of Gisberta, who the body showed important
injuries on this part, and to have given her up in
these premises. The corpse also showed marks of cigarette
burns.
On the 20th and 21st February, they came back to
the premises and attacked again. On the morning from
the 21st to 22nd, they finally thrown Gisberta's corpse
in the well in order to attempt to conceal their murder.
The autopsy shall settle if at this time the victim
was still alive or not. The fact the corpse didn't
float but lay at the bottom of the water of the well
seems to show she would die by drowning.
In Marsh 2005, it is Mylène, 38 year old transsexual
who was found dead beheaded, emasculated and riddled with
stabs in Marseilles. The details of thse murders are so
strong that it's difficult to give all the details and
the prospect of the suffering they suffered nauseate us.
The oppression trans' people live is daily in a society
where only two social sexes exist. The insult is very common,
however the gender discrimination was rejected by the HALDE
(Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations
et pour l'Egalité – Hight Autority for Fight
against Discriminations and for Equality) on the plea we
were men or women at the end. But what about the persons
of whom the physical appearance forbid the anonymity, the
persons who can't or don’t wish undergo surgery,
the persons who can't change their civil status?
The discrimination speaks volumes about these established
facts within a Society which pretends to claim it is in
progress and of which some thinking brains however don't
hesitate to talk about heresy in what concerns transidentities.
Do these "brains" choose their words ? We knows
in our country, in France, someone who speaks about inferior
races, and others feel themselves allowed to throw a Maghrebi
in the River Seine. Overemphasized comments and comparisons
? Surely not, for who went to meet trans' people in their
daily life, in the reality which is imposed to them and
that the psychiatrist will never comprehend in her/his
well heated surgery.
Nothing will justify a life laid down on the altar of intertainment
and as an academic in information and communication science
and trans' woman, I question myself : accepting ! and in
what name ?
Karine Solène Espineira
Communication manager
Director of the trans' association Sans
Contrefaçon in Marseille
Translated into english by Marlène
Riwkeh Mèges
Lawyer and member of the Board of Administration of Sans Contrefaçon in
Marseilles
Among
other sources :Et
il voulut être une femme, femme (and he
wanted to be a woman), by Michel Ricaud[3]. Le
choix, (the choice), by Anthony Page[4].
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?(From one sex to another : Her
or Him ?), Antenne 2[5].
Coverages : D’un sexe à l’autre
(From one sexe to another),
TF1[6].
En Quête de Vérité, TF1[7]. Prostitué(e)s,
de Mireille Dumas[8].
Envoyé Spécial : Les femminielli,
France 2[9].
Bas les Masques, France 2[10].
Tout est possible, TF1[11].
Thema, ARTE : Gare aux transsexuels (Transsexual Menace),
de Rosa Von Praunheim ; I Don’t Wanna be
a boy, d’Alec Behrens et Marijn Muyser …
Television broadcastings (in french)
LE DROIT DE SAVOIR : Faits divers, « Camille
et Monica, le mariage interdit d’un couple
transsexuel, TF1, mercredi 15 juin 2005.
On NE PAS PLAIRE A TOUT LE MONDE, présence de Camille
et Monica, émission animée par Marc-Olivier
Fogiel et Guy Carlier, France 3, dimanche 1er mai 2005.
Le JOURNAL DE LA SANTE, La Transsexualité, émission
présentée par Michel Cymes et Marina Carrères
d’Encausse, France 5, jeudi 14 avril 2005.
J’Y VAIS, J’Y VAIS PAS ?, Comment assumer
mon identité sexuelle ?, émission présentée
par Valérie Benaïm, France 3, novembre 2004.
Ça se discute, Sexualité : comment
assume-t-on son ambiguïté ?, émission
de Jean-Luc Delarue, France 2, octobre 2004.
LOLA-MAGAZINE FEMININ, Le désir d’être
femme, présentée par Lio, Arte, août
2004.
C’EST QUOI L’AMOUR, Homme, Femme !
Peut-on être les deux à la fois ?, émission
animée par Carole Rousseau, TF1, avril 2004.
Vie Privée, vie publique, Des couples pas comme
les autres, invitée Andréa Colliaux,
France 3, 2003.
Thema Arte, XXY Enquête sur le troisième
sexe : Les hermaphrodites, univoque, équivoque,
documentaire d’Ilka Franzmann, Allemagne, 2002 ; Le
mythe de l’hermaphrodite, documentaire de Thomas Schmitt,
Allemagne, 2002 ; Southern Comfort, documentaire
de Kate Jones-Davis, Etats-Unis, 2000 ; Arte, 2002.
C’EST QUOI L’AMOUR ?, Troubles de
l’identité sexuelle, émission
animée par Carole Rousseau, TF1, décembre
2001.
CE QUI FAIT DEBAT, émission de débat en direct
présentée et animée par Michel Field,
France 3, 2001.
Le droit de savoir, Planète Transsexuelle, Enquête
sur le 3e sexe, TF1, 2001.
Ça se discute, Transsexuels, hermaphrodites,
travestis, androgynes : comment vit-on la frontière
?, Emission de Jean-Luc Delarue, France 2, 2000.
Thema Arte, Je est un(e) autre : Transsexual Menace,
de Rosa Von Praunheim, 1996 ; I Don’t Wanna be
a boy, d’Alec Behrens et Marijn Muyser,
1995 ; Finishing School, Kate Jones-Davies, 1995 ;
Arte, 1998.
Envoyé Spécial, Les femminielli,
magazine de Paul Nahon et Bernard Benyamin, France
2, 1996.
Bas les Masques, Je suis né(e) dans la peau
d’un autre, émission de Mireille Dumas,
France 2, 1996.
Tout est possible, présentée par Jean-Marc
Morandini, invitée Christelle J., 1996.
Tout est possible, J’ai changé mon corps,
invitée : Gina Noël, présentée
par Jean-Marc Morandini, 1994.
Bas les masques, Je ne suis pas celle que vous croyez, émission
présentée par Mireille Dumas, 1993.
Français si vous parliez, Je me travestis, et
alors ?, émission animée André Bercoff,
1993.
Reportages, D’un sexe à l’autre,
Magazine de Michelle Cotta et Henri Chambon, TF1,
1992.
En Quête de Vérité, Emission présentée
par Jean-Pierre Foucault, TF1, 1992.
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?, d’Armand Jammot, Antenne
2, 1987.
Spécial traverses, Le corps de mon identité,
documentaire de Jacques-René Martin, FR3, 1983.
[1]Transphony
: the trans' group's voice and culture.
[2]Extract from
press release by jo Bernardo and Sergio Vitorio for the movement
of Panteras Rosas, Portugal – Fighting Front Against
Homophobia and Association of Studies and Defense of the Right
to Gender Identity – Press release – Saturday 25th
February 2006 – GISBERTA MURDER.
[3] Proserpine,
1977.
[4] The
true story of Martina Navratilova's coach : Renée
Richards who was also professionnal player and ranked
World Number 20, 1986 TV movie inspired by the novel
Second Serve.
[5]Telecast
(movie and discussion) d'Armand Jammot and presented
by Alain Jérôme ; Production : Jean-Luc
Léridon ; Gilbert Khan at SVP, 1987.
[6] Magazine
by Michelle Cotta and Henri Chambon.
[7] Telecast
by Jean-Pierre Foucault ; Editor : Patrick Meney ;
production : Gérard Louvin, 1992.
[8] Trilogy
on prostitutions men, women and transsexuals.
[9] Magazine
by Paul Nahon and Bernard Benyamin, 1996.
[10] Telecast
by Mireille Dumas, 1996.
[11] Telecast
presented by Jean-Marc Morandini, 1996.
Transidentidad
y medias
Un ambito y un contexto
propicios para discriminación
En 2004 y 2005, se constituyeron varios grupos de personas
transgéneras y transexuales con la voluntad de imponerse
en el espacio público, de ser visibles y inteligibles,
de provocar una discusión fuera de las consultas
psiquiatricas. El transexualismo dio lugar a emisiones
de televisión durante estos 20 últimos años,
a estudios escritos que permiten a eruditos racionalistas
de proclamarse peritos en el asunto y hacernos compartir
su crisis de certezas. Notemos que con la ausencia
de reconocimiento social, de la existencia de un grupo
trans', la transfobia no existe, se parecen decir. ¡No
se podrian discriminar a la/os que no tendrá(n)
substancia!
Emisiones de discusión, documentarios, películas,
mostran la transidentidad con más o meno claridad,
preocupación pedagógica o humana : es espectacular
el tema en su natura misma : un hombre vuelto una mujer
o el contrario! No es común como asunto de interrogación
moral of filosófico, social o religioso, psicolólogo
o psiquiatrico si se creden en el interés de Colette
Chiland, Patricia Mercader o Pierre Henri Castel para citar
solo ellos.
¿ De mostrarse, explicarse y legitimarse la transidentidad
sobre los platós de televisión o aunque estar
burlada en aras de la diversión ?
Transphonias[1] y
transfobia
Misión imposible
Cogimos centenares de impresiones, de puntos de vista,
de opiniones que nos hace pensar que explicar la transidentidad
al público en general es más o meno una misión
imposible. Frente a esta dificuldad, observamos una
militancia del sin voz en la primera generación
(años 80-90) con algunas excepciones, la cual tropeza
con la pared de una política del identitario que
siempre la hace volver a un "tran-sexualismo".
Un poco como no necesitaria siquiera obligar
a una persona a llevar una estrella amarilla o un triángulo
rosa; esta la víctima que se designa ella misma,
el prisionero que encerra, la/el discriminada/o que se
excluye. A este pequeño juego, siempre gana el verdugo.
La nueva generación toma postura : Trans' y orgulloso
de serlo y rompe con el engranaje de la victimización.
La/os trans' son monstruos por cierta/os, locos por
otra/os, entre estos dos visiones, se encontran todas clases
de cualificativios recogidos durante años de "micro-carrera" sobre
la escena del efectivo hasta en las emisiones de telivisión
:
… viciosisn bujarras, cabras, homos reprimidos,
tomantes, marginales al marginales ellos mismos, seres
que padecen, excluidos, gente rara, chirimbolos, castrados,
travelos, cosas, cacharros, fenómenos de feria,
ser humanos en desemparo, equivocaciones de la naturaleza,
seres fascinantes, mujeres ambiguas…
Para lo que habrian que hace con ellos, algunos ejemplos
:
… darlos una tunda, matarlos, exterminarlos,
ayudarlos, aceptarlos, entenderlos, integrarlos…
Estas palabras no non en nada el fruto de nuestra imaginario
pero de una recoleccion hecha sobre obras, en patios de
escuela, en las universidades, en las administraciones,
y procedentes de un fontanero como de un ingeniero, de
una maestra de parvulario como de una secretaria de la
Seguridad Social, de un padre como de un soltero, de una
lesbiana como de una heterosexual notoria, el día
que sigue una emisión, de una película, de
un documentario. Todas las edades, todas las categorias
socio-profesional, todos los sexos y attraciones afectivas
que sean posibles para poquísimo terminos tan evocadores.
Pero felizmente, se tiene que notar que adonde cierta/os
dijeron "bujarras" o "tomantes" otros
hablaron de " homos reprimidos", que ahí adonde
se exclamaron "aceptarlos", otros precisaron "integrarlos".
Sin embargo, eso no impide a nadie de créer que
se mejoraron las condiciones de vida para estas personas,
au si el punto oscuro de la prostitución o de la
agresión siempre amenaza a ella/os. Con pocas palabras,
si se ven emisiones sobre transexuales, eso solo puede
mejorar su suerte por los unos, es peligroso y
se puede crear vocaciones por otra/os, una eleccion,
un coraje increible, expresiones que codean abominación,
horor integra o aun carnicería. ¿ Pero
cómo explicar el silencio, el mutismo hasta el sin
fondo?
¿El transexualismo televisual ; la invención
de una transidentidad ?
A partir de la muestra (precisado Fuentes),
sacamos un cierto número de etapas en relación
con tratamiento del asunto dicho transexual sobre los platós
de televisión, de la transidentidad en los ducumentarios. ¿Cómo
presentar y mostrar a una persona dicha trans', cómo
describir y narar un estado de transidentidad?
¿ que dicen (las personas concernidas, amiga/os y familias), que dicen
(periodistas, animadores, juristas, médicos, el hombre de la calle)
? ¿ Las escenificaciones tienen las llaves de las denotaciones y conotaciones
que forman el prejuicio de la comprension y de los rechazos, de juicios emocionales
y/o de la conciencia reflexiva ?
¿Cómo se concluye una tal infoque dicha informativa y no iconográfica
con raptus emotivo? ¿donde se encontra la palabra en la imagen? ¿ Sacrilego
o voyeurismo ? ¿ Que se queda de esta naración del imposible? ¿ El
silencio de la imagen por la luz de la voz, la reflexión contra la emoción, pero
es de verdad lo que quieren ustedes? Replicaron ciertas de estas personas
que no sabemos adonde poner, de que no sabemos que hacer y que decirlas.
Myriam y los chicos o cómo
echar a las/os trans' al oprobio público
Un sinopsis
Toda relación tiene un escenario, una trama, un
hilo conductor, en suma una historia excrita de antemano.
La de esta emisión repete la idea de la engañita
y de la mentira. "there's something about Myriam" (2004)
del canal Sky One que, no le olvidemos, es un reality show,
un juego a la "Crying Game" repetendo los tabloides
británicos.
Para explicitar, imaginemos un juego como Marjolène,
una bachelorette, ligada por seis jovenes, que se revelaría
al fin del juego ser un hombre. Porque la Myriam chispeante
es una transexual mejicana pre-op (antes de la operación).
Los candidatos emplazaron el canal con éxito, quierendo
prohibir la difusión de una emisión que según
sus abogados les humiliaron, ciertos aún afirmarán
haber padecido un traumatismo grave, habian en efecto dado
un beso a Myriam.
El synopsis transmitido por TF6 es el siguiente :
Con Myriam y los chicos, TF6 propone descubrir una
Bachelorette de un tipo nuevo. Son juntados todos los
ingredientes de este programa de tele-realidad : una
casa bonita, una chica magnifica, Myriam, y 6 chicos
dispuestos a todo para seducirla. Pero Myriam tiene
un secreto enorme que solo su pretendientes ignoran
: Myriam es una chica diferente de las otras. Myriam
es en realidad… un
hombre.
Los sitios Internet repeten la información así sacada
:
"Myriam y las chicos"llega
a TF6 con Vincent Mc Doom
TF6 da a conocer un programa real Tv que ya dio
mucho que hablar "Myriam et les garçons",
una clase de "Bachelor transexual" presentado
por Vincent Mc Doom desde el Miercoles 8 de Marzo a las
22h20.
Myriam esconde un" detalle".
La emisión sulfurosa de tele-realidad "Myriam
et les garçons" llega a TF6. Esta en el Miercoles
8 de Mayo a los 22h30 que principia la difusión
de esto concepto (la versión original pero no
una declinación francesa). Eso durante seis semanas.
Esta Vincent Mc Doom que presentara cada semana
al principio de la emisión lo espera a los telespectadores
de TF6.
Difundada en 2004 en Sky One, en Gran Bretania,
la emisión
engendró bastante racciones…
Aquí estan todos los ingredientes de Bachelorette
: 6 chicos quapos dispuestos a todo para seducir a una
chica guapa en un ambito ideal (villa de lujo, piscina..)
durante dos semanas…
El quid : los chicos no saben que Myriam tiene un
pormenor que no suelen tener las segnoritas. Los pretendientes
todos no saben que Myriam es un hombre…
Una busqueda Google sencilla da una idea de lo que ya
se dice en los foros y empiezan a exprimirse las bromas
que no son malas, se dicen generalmente con condescencia.
No hay que que subestimar estas "bromas" amables
no más que estas sobre extranjeros o las mujer cuando
es tan fina la frontera con xenofobia y sexismo.
El cinema se hizo los dientes con los homosexuales en
los años cinquanta, generalmente piscopáticos
pusilánimes y homicida. La transidentidad conosce
el mismo fenómeno a pesar de algunas películas "amigables"…
Se saben que las violencias verbales y físicas
a menudo originan en representaciones estigmatizadoras
y al infravalorar al otra/o a traves caracteristicas físicas
y morales negativas. La historia es una relación
lleno de los gritos y de furor para repetir a Shakepire,
al cierto pero llena de errores. Particularmente la de
aceptar que una parte de la población pueda discriminar
au una otra parte de su miembres por unos asuntos etnícos,
sexuales o de expresión de identidad de genero… Nunca
no faltaron las razones buenas, las atrocidades inherentes
tampoco.
"imaginemos una villa bonita y seis chicos musulmanos
y una chica que tiene un secreto… es judia! Imaginemos
una villa bonita y seis chicos muy ligeramente xenofobos
y una mujer soberbia y ocurre que el padre es negro !"… Son
enfadosos de escribir estos ejemplos. Este es lo que esta
en juego. Estar de nuevo burlada/o y echada/os al oprobio
público.
Un hecho que justo acaba darse a conocer en Portugal[2] :
Gisberta
inmigrante brasileña, transexual, seropositiva,
toxicómana, prostituta y sin casa, fue encontrada
muerta el 22 de Febrero de 2006 al fundo de un pozo lleno
de agua con 10 metros de profundidad, en un edificio
incompleto de Oporto, la segunda mas grande ciudad del
Portugal. Fue confesado el homicidio por 14 chicos menores
de edad de 10 a 16 años, la mayor parte de entre
sí formaban parte de una institución de
ayuda para menores de edad, costeada por el sistema público
de protecciòn social pero bajo la responsabilidad
de la Eglesia Católica.
Después de esta confesión, fueron descubiertos
los detalles de este acto terible. La victima era en
un estado de salud muy malo, y era frecuentamente tormentada
por los chicos, víctima de insultos y de agresiones.
El 19 de febrero, un grupo de estos chicos entró en
el edificio incompleto y abandonado adonde Gisberta pasaba
las noches, la maniataron, la amordazaron y la agredieron
con una violencia extrema con golpes de pies, de palo
y de piedras. El grupo también confesó haber
introducido palos en el ano de Gisberta, cuyo el cuerpo
presentaba heridas importantes en esta parte y haberla
abandonado en este local. El cuerpo presentaba también
marcas de quemaduras de cigarillo.
Los 20 y 21 de Febrero, volvieron al local y praticaron
de nuevo las agresiones. En la mañana del 21 al
22 de Febrero, echaron finalmente el cuerpo de Gisberta
en el pozo para esconder su homicidio. La autopsia determinará si
en este momento siguía viviendo la víctima
o no. El hecho que el cuerpo no flotaba pero yacía
al fundo de la agua del pozo parece indicar que sea muerta
por ahogamiento.
En Marzo de 2005, esta Mylène, transexual de 38
años que fue encontrada muerta decapitada, emasculada
y cribada con cuchilladas en Marsella. Son tan fuertes
los detalles de estos homicidios que es dificil de dar
todo los detalles y la perspectiva de los sufremientos
aguantados por estas personas da la náusea.
Es diaria la opresión que las personas trans' viven
en una Sociedad adonde existen solo dos sexos sociales.
Es moneda corriente el insulto, sin embargo fue rechezada
por la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les
Discriminations et pour l'Egalité – Alta Autoridad
por la Lucha contra las Discriminaciones y por la Igualdad)
la discriminación de género con el pretexto
que eramos hombre o mujer al fin. ¿ Pero que sucede
con las personas cuyo el físico prohibe el anónimo,
de las personas que no pueden/no desean operarse, de las
personas que no pueden cambiar de estado civil ?
La discriminación dice mucho de estos estados de
hecho dentro de una Sociedad que se dice adelantar y cuyas
algunas cabezas pensantes no hesitan en hablar de herejía
en lo que se refiere a los transidentidades. ¿No
midieron sus palabras estos cerebros? Conocemos a algien
en nuestro país, en Francia, que habla de razas
inferiores, y otros que se sienten autorizado para echar
a un Magrebí en el Rio Sena. ¿ Observación
y comparación exageradas? Por supuesto que no, por
el que ha ido encontrar a las personas dichas trans' en
su cotidiano, en la realidad que se la es impuesta y que
nunca comprendra el psiquiatra desde su consulta bien calentada.
Nada justificará nunca una vida sacrificada en aras
de la diversión y como universitaria en ciencia de
la información y de la comunicación me interrogo
: ¡ Aceptar ! ¿ En nombre de qué?
Karine Solène Espineira
Encargada de Comunicación
Directora de la asociación trans' Sans Contrefaçon en Marsella
Adaptado al español por Marlène
Riwkeh Mèges
Jurista
Socia del Consejo de Administración de la Asociación Trans' Sans
Contrefaçon en Marsella
Entre otras
fuentes :Et
il voulut être une femme, de Michel Ricaud[3]. Le
choix, d’Anthony
Page[4].
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?, Antenne 2[5].
Reportages : D’un sexe à l’autre,
TF1[6].
En Quête de Vérité, TF1[7]. Prostitué(e)s,
de Mireille Dumas[8].
Envoyé Spécial : Les femminielli,
France 2[9].
Bas les Masques, France 2[10].
Tout est possible, TF1[11].
Thema, ARTE : Gare aux transsexuels (Transsexual Menace),
de Rosa Von Praunheim ; I Don’t Wanna be
a boy, d’Alec Behrens et Marijn Muyser …
LE DROIT DE SAVOIR : Faits divers, « Camille
et Monica, le mariage interdit d’un couple
transsexuel, TF1, mercredi 15 juin 2005.
On NE PAS PLAIRE A TOUT LE MONDE, présence de Camille
et Monica, émission animée par Marc-Olivier
Fogiel et Guy Carlier, France 3, dimanche 1er mai 2005.
Le JOURNAL DE LA SANTE, La Transsexualité, émission
présentée par Michel Cymes et Marina Carrères
d’Encausse, France 5, jeudi 14 avril 2005.
J’Y VAIS, J’Y VAIS PAS ?, Comment assumer
mon identité sexuelle ?, émission présentée
par Valérie Benaïm, France 3, novembre 2004.
Ça se discute, Sexualité : comment
assume-t-on son ambiguïté ?, émission
de Jean-Luc Delarue, France 2, octobre 2004.
LOLA-MAGAZINE FEMININ, Le désir d’être
femme, présentée par Lio, Arte, août
2004.
C’EST QUOI L’AMOUR, Homme, Femme !
Peut-on être les deux à la fois ?, émission
animée par Carole Rousseau, TF1, avril 2004.
Vie Privée, vie publique, Des couples pas comme
les autres, invitée Andréa Colliaux,
France 3, 2003.
Thema Arte, XXY Enquête sur le troisième
sexe : Les hermaphrodites, univoque, équivoque,
documentaire d’Ilka Franzmann, Allemagne, 2002 ; Le
mythe de l’hermaphrodite, documentaire de Thomas Schmitt,
Allemagne, 2002 ; Southern Comfort, documentaire
de Kate Jones-Davis, Etats-Unis, 2000 ; Arte, 2002.
C’EST QUOI L’AMOUR ?, Troubles de
l’identité sexuelle, émission
animée par Carole Rousseau, TF1, décembre
2001.
CE QUI FAIT DEBAT, émission de débat en direct
présentée et animée par Michel Field,
France 3, 2001.
Le droit de savoir, Planète Transsexuelle, Enquête
sur le 3e sexe, TF1, 2001.
Ça se discute, Transsexuels, hermaphrodites,
travestis, androgynes : comment vit-on la frontière
?, Emission de Jean-Luc Delarue, France 2, 2000.
Thema Arte, Je est un(e) autre : Transsexual Menace,
de Rosa Von Praunheim, 1996 ; I Don’t Wanna be
a boy, d’Alec Behrens et Marijn Muyser,
1995 ; Finishing School, Kate Jones-Davies, 1995 ;
Arte, 1998.
Envoyé Spécial, Les femminielli,
magazine de Paul Nahon et Bernard Benyamin, France
2, 1996.
Bas les Masques, Je suis né(e) dans la peau
d’un autre, émission de Mireille Dumas,
France 2, 1996.
Tout est possible, présentée par Jean-Marc
Morandini, invitée Christelle J., 1996.
Tout est possible, J’ai changé mon corps,
invitée : Gina Noël, présentée
par Jean-Marc Morandini, 1994.
Bas les masques, Je ne suis pas celle que vous croyez, émission
présentée par Mireille Dumas, 1993.
Français si vous parliez, Je me travestis, et
alors ?, émission animée André Bercoff,
1993.
Reportages, D’un sexe à l’autre,
Magazine de Michelle Cotta et Henri Chambon, TF1,
1992.
En Quête de Vérité, Emission présentée
par Jean-Pierre Foucault, TF1, 1992.
Les Dossiers de l’Ecran : D’un sexe à l’autre
: Elle ou Lui ?, d’Armand Jammot, Antenne
2, 1987.
Spécial traverses, Le corps de mon identité,
documentaire de Jacques-René Martin, FR3, 1983.
[1] Transfonia
: la voce y la cultura trans'.
[2]Extraco del
comunicado a la prensa de Jó Bernardo y Sergio Vitorino
por el Movimiento de las Panteras Rosas, Portugal – Frente
de Combato contra la homofobié y T – Asociación
de Estudio y de Defensa del Derecho al Identidad de Genero – Comunicado
a la prensa – Sabado 25 de Febrero 2006 – HOMICIDIO
DE GISBERTA
[3] Proserpine,
1977.
[4] La
verdadera historia del entrenador de Martina Navratilova
: Renée Richards que fue también jugadora
profesional y clasada número veinte mondial,
telefilme de 1986; inspirado en la novela Second Serve.
[5] Emisión
(película y debate) de Armand Jammot y presentada
por Alain Jéröme; realización :
Jean-Luc Léridon; Gilbert Khan en SVP,
1987.
[6] Magazine
de Michelle Cotta y Henri Chambon.
[7] Emisión présentada
por Jean-Pierre Foucault ;
redacción : Patrick Meney ; realización
: Gérard Louvin, 1992.
[8] Trilogìa
sobre las prostituciones hombre, mujeres y transexuales
[9] Magazine
de Paul Nahon et Bernard Benyamin, 1996.
[10] Emisión de Mireille Dumas, 1996.
[11] Emisión
présentada por Jean-Marc Morandini, 1996.